Jean-Claude Gallotta offre une Pénélope plus que jamais ardente et fatale, avec toujours la même joie de danser et la même jubilation à mettre en mouvement les corps et la musique.
“Le célèbre danseur revient à la mythologie avec une nouvelle création inspirée d’Homère. Une suite de tableaux très dansés et très enlevés.”_Le Figaro
“On retrouve ici, la pure énergie des élans et échanges charnels et l’ insolence juvénile de Jean-Claude Gallotta” _Théâtre du blog
Après Ulysse qui renaît une nouvelle fois cette saison, Jean-Claude Gallotta poursuit sa fréquentation des figures mythologiques avec un spectacle intitulé Pénélope.
Aux XXe et XXIe siècles, plusieurs écrivains et poètes ont commencé à revisiter le personnage pour le sortir de la représentation immémoriale de la femme, fidèle à l’homme absent, asservie à une inachevable tapisserie, vertueuse jusqu’à la ruse face aux convoitises masculines. Pour Jean-Claude Gallotta, il était donc assez naturel d’élargir le regard qu’il porte sur l’épopée homérique et de l’aborder du point de vue de Pénélope. Avec le désir d’accompagner la réinvention du personnage dans son nouveau statut de représentante protéiforme de toutes les femmes.
Le ballet Pénélope est par ailleurs un hommage à la chorégraphie où est racontée de manière ludique l’architecture de l’espace ; où la symétrie, la perspective, les pas d’ensemble, les entrées, les sorties, la multiplicité des centres sont réinterrogés, façon Gallotta, c’est à dire parcourus d’élans sensuels, d’emboitements charnels, de décrochés ironiques, de pieds de nez insolents.
Le ballet Pénélope vient se positionner en miroir du ballet blanc Ulysse. Il est en quelque sorte un ballet noir, voire noir sur noir, pour jouer avec les rythmes et les nuances que cette « couleur » contient, pour chercher à faire exister les lumières qui peuvent habiter l’ombre, les lueurs qui traversent les âmes assombries, les énergies secrètes qui font que le vivant s’efforce, quoiqu’il arrive, de persévérer dans son effort.
C.-H.B.