L'association Théâtres en Dracénie a été créée en 1996. Sa mission : proposer sur le territoire varois des œuvres de spectacle vivant, dans une pluridisciplinarité associant théâtre, danse, musique, arts du cirque, arts numériques…
"C’est une belle idée, que les gens gèrent les affaires de leur cité. Directement. En adhérant à Théâtres en Dracénie, on devient un peu plus acteur de ce projet qui nous tient tant à cœur. On discute de ce qu’il doit devenir, on se félicite de ce qui marche, on débat de ce qui devrait mieux marcher. Bref, l'activité, n’ayons pas peur des mots, politique au sens premier (les affaires de la cité) peut donc être prise en charge par n’importe lequel de ses citoyens.
On peut le faire à l’occasion de l’Assemblée Générale, on peut aussi le faire de façon plus régulière au sein des instances exécutives: le Conseil d’Administration et le Bureau.
On est alors au cœur du réacteur, et il faut avouer que c’est une source de fierté de participer à la marche des choses. Pas besoin d’être des spécialistes, juste la passion du théâtre vivant et l’envie de le faire vivre sur notre territoire.
Je vous encourage ardemment à venir nous rejoindre en adhérant à Théâtres en Dracénie. Vous trouverez un bulletin d’adhésion en suivant le lien ci-dessous, que vous pourrez remettre au guichet du théâtre ou nous envoyer par courrier. Devenir acteur de la politique culturelle de notre territoire pour le prix d’un paquet de cigarettes, avouez que ça vaut le coup. Et c’est bien meilleur pour la santé."
Antoine Rophé
ASSOCIATION THÉÂTRES EN DRACÉNIE
Membres du conseil d'administration saison 24/25 :
Président : Antoine Rophé
Vice-Président : Jean-François Barrau
Trésorière : Virginie Feuz
Secrétaire : Marie-Françoise Demichelis
Secrétaire adjoint : Laurent Perez
Administrateur du bureau : Frédéric Audibert
UN PEU D'HISTOIRE
A l'origine : l’ancienne halle aux grains
En 1786, Draguignan voit naître son premier théâtre, sous l’influence du Comte Honoré Muraire. "Depuis plusieurs années, dit-il au Conseil du 15 janvier 1786, le vœu général le réclame. Nous avons senti l’utilité et l’agrément des beaux arts et nous avons décidé d’avoir un emplacement qui en favorise la culture et l’exercice."
Il fait alors rénover et aménager la vieille halle aux grains, située Grand Rue, en salle de spectacle et lieu de réunions, accueillant notamment les sociétés révolutionnaires de l’époque. La salle, comprenant environ 250 places et dont l’aspect peu engageant éloigne spectateurs et troupes de comédiens, fait régulièrement l’objet de réparations.
Construction d’un théâtre sur l’Esplanade
Dès 1820, la décision est prise de construire un nouveau théâtre mais il faut attendre jusqu’en 1834 pour que le projet puisse voir le jour, quand le Roi Louis Philippe accepte de vendre à la ville un terrain situé sur l’Esplanade, connue aujourd’hui sous le nom de boulevard Georges Clemenceau.
L’architecte départemental Esprit Lantoin est chargé de réaliser les plans du nouvel édifice, projet audacieux financièrement et architecturalement. La ville fait même appel à une souscription publique pour financer les travaux ; une liste des dracénois qui ont contribué est alors établie. C’est Perrin, maître-maçon de Cuers, qui est chargé d’exécuter les travaux. La salle, qui voit sa capacité d’accueil doubler par rapport à la salle de spectacle précédente, peut ainsi accueillir près de 500 spectateurs. Elle est construite selon le modèle du théâtre à l’italienne, avec une scène surélevée par rapport à la salle et un plancher légèrement incliné vers le public.
A cette époque, des troupes donnaient des représentations d’opéra, d’opéra-comique, et des comédies… Les spectacles étaient réputés et des artistes de renoms se succédèrent sur la scène du théâtre de Draguignan. Cette salle devint un lieu privilégié de manifestations dracénoises (danse, bal, concert, théâtre, expositions…). Après la seconde guerre mondiale, le théâtre fit même office de salle de cinéma.
1969 : fermeture, démolition et reconstruction du bâtiment
L’édifice conçu par Esprit Lantoin supporta mal les affres du temps et, dans les années soixante, la vétusté de l’immeuble obligea les autorités à procéder à sa fermeture définitive au public en 1969. L’édifice fut démoli. Seule la façade fut conservée et fit l’objet d’un habillage préservant sa partie centrale selon les plans de l’architecte Robert Biset.
Robert Biset, premier Grand prix de Rome en Architecture, pensionnaire de la Villa Médicis du 28 janvier 1950 au 30 avril 1953, était architecte urbaniste des villes d'Hyères, Saint-Tropez et Draguignan. Il collaborera avec Lucien David jusque dans les années 1970 : à Biset la conception et à David le montage d'opérations et les relations.
Les travaux ont été réalisés entre 1970 et 1974, sous la municipalité d’Edouard Soldani, grande figure dracénoise, sénateur, maire et président du Conseil Général du Var pendant de nombreuses années. Les architectes ont donc conservé la façade d’origine : fronton et colonnes.
Le théâtre est inauguré le 28 juin 1975. La salle à l’italienne est transformée et devient une salle à dispositif frontal. Seule la scène légèrement surélevée est conservée. A l’intérieur, la scène et l’espace réservé aux spectateurs se répondent en face à face, ce qui peut souligner une rupture scène/salle. Elle compte 900 fauteuils jusqu’en 1996 où des travaux de réaménagement et de mise en conformité de la grande salle ont été effectués et les fauteuils changés (la salle compte alors 735 sièges).
2017 : la rénovation des espaces publics
A l’été 2017, le théâtre ferme de nouveau ses portes pour une rénovation des espaces publics : salles de spectacle, hall d’accueil, restaurant, étanchéité, circulation air, huisserie, système de plomberie, désamiantage… rendant ainsi l’équipement des plus modernes et des plus performants. La jauge de la grande salle portée à 739 places. Le hall devient un espace d’exposition. L’inauguration du théâtre de l’Esplanade a lieu le 19 octobre 2018.
La salle Lily Pons
L’artiste
Alice Joséphine Pons, née le 12 avril 1898 à Draguignan et morte à Dallas le 13 février 1976, était une chanteuse soprano française naturalisée américaine (1941).
Son père, Léonard Pons, était imprimeur et sa mère, née Marie Naso et d’origine italienne, était couturière. La famille Pons s’installe en 1904 à Cannes. Elle intègre la classe de piano du Conservatoire de Paris à l’âge de 13 ans et en sort avec un premier prix à 15 ans. Engagée Metropolitan Opera de New York, Lily Pons y fit des débuts très remarqués dans le rôle-titre de Lucia di Lammermoor de Donizetti. Elle y restera vingt-huit ans, y chantant avec autant de succès jusqu’en 1960, donnant 198 représentations dans dix rôles différents.
Durant la Seconde Guerre Mondiale elle s’engagera avec son mari, le célèbre chef d’orchestre Andre Kostelanetz, au« théâtre des armées », pour soutenir le moral des troupes américaines.
Lily Pons quittera la scène en 1962. Elle repose aujourd’hui au cimetière de Cannes.
La salle
D’abord baptisée « Petit Théâtre », c’est en 1985 que les élus décideront de rendre hommage à Lily Pons en rebaptisant cette salle « Théâtre Lily Pons ».
C’est une salle de spectacles pouvant accueillir environ 150 personnes. Elle est particulièrement adaptée pour des spectacles intimistes ou des concerts du fait de cette atmosphère un peu feutrée. Cet espace est également utilisé pour les stages des ateliers de pratique artistique ou pour permettre aux artistes de répéter leurs spectacles.
Lily Pons a servi de salle de cinéma. Il y a toujours la cabine de projection. Et il y aurait eu un projet de parking. Ce qui paraît probable puisqu’il y a une descente pour les voitures et ce qui expliquerait la faible hauteur de plafond qui n’est pas adaptée pour une salle de spectacles.
La salle a été rénovée suite à son inondation en septembre 2017.
• Covoiturage - Mise en lien des spectateurs sur une groupe FB dédié pour le partage des trajets
• Éco-gestes au quotidien : Gourdes pour les équipes et les compagnies invitées, Tri sélectif, Fontaine à eau pour le public…