Reportage : L' appel d'un chef papou

Vendredi 28 septembre

Chef papou originaire de la tribu des Hulis en Papouasie-Nouvelle-Guinée, Mundiya Kepanga est un enfant de la forêt, né sur le tapis de feuilles d’un ficus séculaire. À la façon d’un conteur traditionnel, il partage son amour de la forêt avec poésie et dévoile l’étendue de la déforestation qui s’est dramatiquement accélérée dans son pays au cours des dernières années.

Nous le suivons au cours de son parcours de défenseur de l’environnement qui le mène de son village aux plus grandes rencontres internationales : d’une réunion au Sénat aux colloques organisés à l’occasion de la COP21 jusqu’à l’Unesco au côté de l’acteur et activiste Robert Redford. Nous suivrons peu à peu l’ascension du petit chef papou qui devient alors un ambassadeur de la forêt et une voix des peuples autochtones.

En offrant au Musée de l’Homme sa plus précieuse coiffe, il porte son message dédié à tous les hommes de la planète : sa forêt est un patrimoine universel qui produit l’oxygène que nous respirons tous et qu’il faut sauvegarder. Un appel à protéger les forêts primaires du globe qui nous rappelle que nous sommes, tous, les frères des arbres.

En partenariat avec colibri83-Dracénie et Dracénie Provence agglomération


MUNDIYA KEPANGA

Chef papou

Considéré comme l’un des leaders de la communauté de Kobe Tumbiali, Mundiya Kepanga, âgé d’environ 50 ans, est un chef papou respecté de la tribu des Huli de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Vivant au cœur de l’une des dernières forêts primaires du globe, il y mène une vie extrêmement traditionnelle dans la région de Tari.

Depuis 2003, il a effectué plusieurs voyages en Europe au cours desquels il a donné des centaines de conférences visant à mieux faire connaître la culture de son peuple mais également à réfléchir sur le regard que nous portons sur les peuples autochtones et sur nous-mêmes. Depuis plus de quinze ans, il intervient en milieu scolaire, à l’invitation de musées, de chercheurs en médecine et au cours de rencontres consacrées aux peuples autochtones… Parmi ses nombreuses actions en faveur du dialogue entre les cultures, il a notamment fait don d’un ensemble complet des parures de sa tribu aux collections du Muséum d’Histoire Naturelle de Rouen. Mettant également en œuvre des projets concrets de sauvegarde de la planète, il est à l’origine de programmes d’éco-développement comme la création d’une chambre d’hôte traditionnelle, ressource essentielle pour tout son village.

Fort de ces expériences, il est à la fois un visage et une voix des peuples autochtones, et un observateur du monde développé qu’il aime commenter de façon très personnelle.


MARC DOZIER

Coréalisateur

Photographe, réalisateur et fixeur, Marc Dozier consacre l’essentiel de ses activités à la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Son travail a donné lieu à la publication de nombreux livres et à la réalisation de documentaires, en particulier du film L’Exploration inversée qui retrace le voyage en France de ses deux amis papous, Mundiya Kepanga et Polobi Palia.

Après des études de littérature à Grenoble et d’Arts graphiques à l’université de Port Moresby en Papouasie-Nouvelle-Guinée, Marc Dozier devient photojournaliste et réalisateur de films avec une prédilection pour les sujets où l’être humain tient une place essentielle. Photographe intégré à la rédaction du magazine français Grands Reportages depuis 1998, il réalise des reportages aux quatre coins du globe pour la presse française et internationale.

Dans le cadre de son travail sur les Papous, Marc Dozier partage chaque année la vie de différentes tribus dont il parle la langue véhiculaire, le pidgin, afin de répertorier la richesse de ces sociétés traditionnelles et de témoigner des profondes mutations sociales et culturelles qu’impose la confrontation avec le monde moderne.