Le public a découvert Le Cirque Leroux avec La Nuit du cerf. Les artistes reviennent ici après un triomphe à Paris où pour l’occasion ils avaient investi le lieu mythique “Le Bon Marché”. Les spectateurs et la critique étaient dithyrambiques. Quelle chance donc de les accueillir avec ce magnifique spectacle à la croisée des arts du cirque, du cinéma, de la danse et du théâtre. Une épopée historique tournée vers l’avenir, tout à la fois acrobatique, inventive et onirique.
Riche de son expérience passée à Broadway sous l’influence du géant de la comédie musicale Bob Fosse, la troupe a décidé de se tourner vers le passé pour mieux regarder l’avenir à travers le parcours de trois personnages aux temporalités différentes. C’est un précieux télescopage mémoriel entre les années 1850 et leur corset trop serré, le temps de la révolte et de l’émancipation de 1960, et aujourd’hui. Autant d’histoires de couples qui se dessinent dans des scènes acrobatiques esthétiques où les corps sont lancés en apesanteur, les portés sont vertigineux, les équilibres fragiles et forts à la fois. La partition originale de la pianiste québécoise Alexandra Stréliski épouse leurs envolées, et inversement, le clair-obscur magnifie leurs corps en mouvement dans un ballet cinématographique aux accents surréalistes.
Dans le cadre de la Biennale Internationale des Arts du Cirque