La compagnie 6e Dimension fait du conte un voyage tout en images et en danse hip-hop au service d’un propos sur la différence. Sincérité du propos, puissance des émotions, alliance subtile de la danse et de la vidéo, décor onirique et chorégraphie ciselée sur la musique : Faraëkoto est un bijou taillé sur mesure pour le jeune public.
Le récit imaginé par Séverine Bidaud ressemble à une matriochka ! Il adapte le conte d’origine malgache Ifaramalemy sy Ikotobekibo, lui-même inspiré de Hansel et Gretel et du Petit Poucet. Leur thème commun de la relation à l’autre est cher au coeur de la chorégraphe qui, par la danse hip-hop, exprime le handicap comme un véritable langage du corps. Grâce au conte où s’entrecroisent réalité et fiction, elle peut évoquer des problématiques actuelles dans un vocabulaire léger et tendre, et inventer un monde intemporel. Tout commence dans la forêt profonde avec Fara, une fillette aux jambes molles interprétée par Sandra Geco, tout en caoutchouc. Et Koto, un jeune garçon qui ne peut pas parler, interprété par Giovanni Léocadie, breaker tout en fluidité. Deux interprètes à la technique impressionnante et à la sensibilité à fleur de peau.