Plus besoin de présenter Mourad Merzouki et sa compagnie Käfig qui ont su transposer la danse hip-hop de la rue à la scène dès les années 90 ! Régulièrement invité à Théâtres en Dracénie (Folia, Zéphyr, Pixels, Yogee ti...), le voici de retour avec une forme inattendue, un dialogue fusionnel entre la danse hip-hop, la musique baroque et les volutes électro d’Arandel. Le tout dans une ambiance volontairement intimiste.
L’auteur de Zéphyr et Folia, tel un phénix majestueux, s’envole vers de nouvelles contrées : une pièce pour deux danseurs et deux danseuses, une violiste, complices d’un jeu chorégraphique habile. La création lumière de Yoann Tivoli sublime chaque mouvement, chaque expression, et même chaque note de musique que tout oppose, à priori. Car atteindre l’harmonie au-delà des différences, des styles, des époques, tel est justement le pari du chorégraphe et des danseurs-acrobates emportés par « un hip-hop doux, fluide, élégant, félin ». Aspirés par les envolées de la viole de Lucile Boulanger et des compositions originales d’Arandel - inspiré par Bach - qui semblent les envoûter. Le pari est réussi, la magie opère, la conversation musicale insolite fonctionne à merveille autour de soli, de duos et d’un quatuor toujours élégant.